Action du chalutage sur les populations benthiques dans la région des canaux de l'Adriatique nord

Abstract

       Dans la région des canaux on peut obtenir un haut rendement de pêche par unité d’effort, mais par suite de la surpêche (overfishing), dans certaines zones limitées, il est réduit au minimum.

      Entre ces régions extrêmes, on trouve, en ce qui concerne le rendement, toute une série de gradations dans la capture, présentant entre elles diverses variations qui sont la résultante de l’intensité du chalutage, de l'influence des zones de protection, des anciens champs de mines, ainsi que des facteurs biologiques, hydrographiques et autres. Les pêches présentent, à vrai dire, divers degrés de dégradation de la communauté naturelie et définitive des fonds vaseux. 

       Allégoriquement parlant, l’exploitation transforme »les forêts« en »prairies« dans lesquelles domine la langoustine. Ceci nous incite à effectuer des investigations plus détaillées sur la nature des sédiments dans la région des cannaux.

      Pour les raisons mentionnées précédemment, un petit nombre de pêches analysées - surtout si elles n’ont été effectuées que dans les saisons déterminées - ne peut nous donner une image de l’etat des peuplements benthiques.

      La surpêche (overfishing) entraîne en premier lieu la diminution es poissons sélaciens, d’où un pourcentage plus élevé des autres espèces dans les captures. Les populations benthiques se ne sont cependant pas, pour autant, enrichies en téléostéens.   

       Toutes les espèces d’intérêt commercial, à l’exception de la langoustine,  deviennent plus rares. C’est pourquoi les statistiques des captures, exposées dans le premier chapitre, indiquent qu’un chalutage intensifié dans une région donnée ne fournit pas dans les prises un rendement proportionné.

       Ainsi qu’il vient d’être dit, dans les populations des fonds vaseux de la région des canaux, une certaine intensité de surpêche crée des conditions favorables à une plus forte densité de la population de langoustines.

      Les données dont nous disposons à l’heure actuelle ne nous renseignent pas sur la limite de la surpêche économique, autrement dit, quel stade de populations benthiques offre une rentabilité déterminée des engins de pêche existants.

      La situation actuelle des populations benthiques dans les canaux exige  une exploitation dirigée permettant, par une intensité calculée de surpêche, de maintenir les populations benthiques à un niveau déterminé le plus favorable du point de vue économique.