Fluctuations, en pour-cent, de la composition des groupes phytoplanctoniques du large de l'Adriatique moyenne
Abstract
On a effectué des analyses quantitatives du phytoplancton recolté au cours d’une période de trois ans, au large de l'Adriatique moyenne.
Le matériel de la première année a été recueilli à Maslinica, entre avril 1956 quillet 1957, station de haute mer, près de l'île de Šolta, profondeur 100 m. Le matériel récolté au cours de la seconde année des recherches, a été ramassé entre février et décembre 1959 à la station de haute mer Stončica, dans les parages de l'île de Vis, profondeur 117 m, le matériel de la troisième année, à la même station, entre février 1961 et janvier 1962. Sur la première position, les échantillons ont été prélevés aux profondeurs 0, 10, 25, 50, 75 et 100 m, sur la seconde à 0, 10, 20, 30, 50, 75 et 100 m. Le matériel a été réduit aux valeurs moyennes mensuelles. On a calculé, en pour-cent, les rapports entre les diatomées, les coccolithinées et les dinoflagellés, afin d’etablir dans quelles proportions sont représentés chacun des groupes dans la composition du peuplement phytoplanctonique du large, au cours d'une année.
On a constaté l’apparition de deux phases caractéristiques dans la composition de la population phytoplanctonique: une période riche en diatomées et une période pendant laquelle elles sont relativement moins bien représentées.
A Maslinica, en 1956-1957, la période riche en diatomées dure de septembre à avril inclus, avec 75% de diatomées dans les échantillons et un maximum de 95,9% et de 93% en octobre et en janvier, et la période plus pauvre en diatomées, de mai à août inclus avec un pourcentage inférieur à 75% et un minimum de 52% en août. D’après leur participation, les coccolithniées viennent au second rang avec un maximum de 40% en août et un minimum de 2%, en octobre. Les dinoflagellés sont représentés dans des proportions allant de 0,8 à 16,75% avec un minimum en janvier et un maximum en juillet, de 16,5% en 1956 et de 16,75%, le même mois, en 1957.
A Stončica, en 1959, la phase d’augmentation des diatomées s’étend d’octobre à février inclus, tandis que de mars à septembre on note une tendance à la régression. Le maximum de participation des diatomées a été enregistré en octobre avec 74,68% et en février avec 68,33% et un minimum en septembre avec 51,7%.
Les coccolitinées accusent une valeur maximale de 46,4% en septembre, et minimale de 21,5% en octobre. Les dinoflagellés sont representés dans les proportions de 1,44% à 12,79% avec un maximum en août.
A Stončica en 1961, la période de poussée des diatomées dure de septembre à mai, avec plus de 50% de diatomées et un maximum en février (96,2%). Durant la période de baisse, de juin à novembre, les valeurs des diatomées descendent au-dessous de 50%, avec un minimum annuel de 17,04% en septembre. Les coccolithinées atteignent leur valeur maximale de 78,5% en septembre, et minimale, de 2%, en février. Les dinoflagellés sont representés dans les proportions de 0,4% à 15%.
On a constaté la predominance de l’espèce Thalassiothrix frauenfeldi pendant presque la moitié de l’année dans la flore diatoméique, avec des valeurs maximales de novembre à janvier, et un pourcentage allant jusqu’à 95% parmi les diatomées. Thalassiothrix longissima et Thalassionema nitzschioides sont limitées à l’hiver, mais, en période d’apparition, elles sont présentes en masses.
Les espèces du genre Coscinodiscus prévalent au printemps, de mars à juin. De juin à septembre, parmi les diatomées, prédominent les espèces du genre Chaetoceros.
Le maximum de fréquence des diatomées se situe, au cours des trois années d’observations, par une temperature de l’eau de mer inférieure à 20° C, le minimum au-dessus de 20° C. Chez les coccolithinées c’est l’inverse qui se produit. Chez les dinoflagellés le maximum apparaît par les températures supérieures à 20° C, et le minimum par les plus basses températures, en janvier et février.
La moyenne annuelle de fréquence des diatomées est de 73,7% en 1956-1957 à Maslinica, celle des coccolithinées de 19,17%, et celle des dinoflagellés de 6,5%. A Stončica, en 1959, les valeurs moyennes, pour-cent, sont pour les diatomées 61,16, pour les coccolithinées 33,07 et 5,63% pour les dinoflagellés, alors que, en 1961, la moyenne des diatomées, à la même station, est de 54,45%, celle des coccolithinées de 40,5% et des dinoflagellés de 5%.
D’après le rapport exprimé, en pour-cent, entre les divers groupes on peut conclure que Stončica est une station typique de haute mer, tandis que Maslinica, caracterisée par un pourcentage plus élévé de diatomées, est soumise, en partie, à l’influence de la côte pour laquelle la prédominance aibsolue des diatomées est une caractéristique typique.
Pour la baie de Kaštela, 1961 (P u c h e r - P e t i k o v i ć, 1963) la moyenne de participation des diatomées s’est établie à 89,3%, des coccolithinées à 8,58%, et des dinoflagellés à 2,1%. Les coccolithinées sont à Stončica également un élement plus important de la composition du phytoplancton qu’à Maslinica.
Nos données out été confrontées avec celles de B e r n a r d pour la Méditerranée.