Sur la nutrition de la sardine adulte (Sardina pilchardus Walb.) dans la partie moyenne de l'Adriatique orientale

Authors

  • Tamara VUČETIĆ

Abstract

       La nutrition de la sardine adulte a été etudiée dans l’Adriatique moyenne sur le matériel recueilli entre 1947 et 1955. Une partie du matériel provenait de pêches commerciales à la senne tournante, à la senne côtière et au chalut. L'autre partie a été obtenue par de prises expérimentales au chalut »wing trawl« et aux filets maillants. On a analysé en tout 3.044 exemplaires. La com­position de l’ensemble du matériel d’après la taille était la suivante: 3.31% d’exemplaires au-dessous de 12 cm, 10,51% entre 12-16 cm, et 86,18% au-dessus de 16 cm. L’analyse portait sur la nourriture contenue dans l’cesophage, la poche stomacale et la poche pylorique.

       L’analyse montre qu’en Adriatique la sardine adulte s’est nourri pen­dant toute la période de recherches, exclusivement de zooplancton, ce qui con­corde avec les resultats de S. M u ž i n i ć  (1936). Dans une seule prise, effectuée dans la baie de Kaštela, on a remarqué, dans la nourriture de sardines de moins de 12 cm, une certaine quantité de phytoplancton.

      Pour la totalité du matériel on a trouvé que, qualitativement, les copépodes et les larves de décapodes sont les groupes les plus fortement représentés dans la nourriture de la sardine adulte, alors que les stades larvaires des pois­sons, les mysides, les amphipodes, les ptéropodes, les chaétognathes, les larves de lamellibranches et de gastropodes, les polychètes, les ostracodes, les tuniciers et les copélates sont représentés d’une manière secondaire.

     La composition qualitative de la nourriture diffère assez sensiblement selon l’engin de pêche employé (Fig. 5, tabl. V). La différence est surtout évidente chez les poissons pris à la lumière artificielle, dans les estomacs desquels ont été beaucoup plus largement représentés les mysides, les amphypodes, les poly­chètes et les stades larvaires des poissons, que dans la nourriture de sardine d’autre provenance. Parmi les stades larvaires du contenu stomacal de la sar­dine on a pu indentifier ceux de sardine et d’anchois.

      Quantitativement, les volumes des sédiments des contenus stomacaux ont motré une certaine fluctuation saisonnière (Figure 7). Les plus hautes valeurs ont été trouvées en décembres, et les plus basses en aôut.

       Le rythme journalière (Fig. 6) de la nutrition de la sardine adulte a été établi et il s’accorde avec les dennées obtenues antérieurement (V u č e -     t i ć, 1955). En se basant sur le pourcentage des estomacs vides, dans chaque prise (tableau VI), la quantité de nourriture dans les estomacs pleins (figure 6) ainsi que d’après le degré de digestion, on a pu constater que le poisson se nourissait plus intensément pendant les heures de l’après midi. D'après les dennées obtenues on peut conclure que, dans la nature, la sardine ne se nourrit pas pendant la nuit, sauf, peut-être, par pleine lune, dans les couches superficielles. En présence de la lumière artificielle la sardine se nourrissait aussi pendant la nuit.

        On a essayé dexpliquer les déplacement de la sardine des aires de ponte vers la côte par le moment trophique, en mettent en relation les résultats des recherches sur la nutrition avec les résultats d'autre recherches sur l'écologie de la sardine (M u ž i n i ć, 1950, 1955; G a m u l i n, 1954) et sur l'écologie de zooplancton adriatique (G a m u l i n, 1939, 1954; H u r e, 1955, 1961, V u č e t i ć, 1957, 1961). On a discuté aussi la question de la technique de pêche employée jusqu’a present (à l’aide de la lumière artificielle) en rapport avec les résultats sur la nutrition.

 

Published

03.01.1963

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Articles