Distribution annuelle verticale du zooplankton sur une station de l'Adriatique méridionale

Authors

  • Jure HURE

Abstract

      Dans ce mémoire sont consignés les premiers renseignements concer­nant, dans l’Adriatique méridionale, l' apparition, les modifications de den­sité et la distribution verticale du zooploncton au cours d’une année. Les recherches se sont poursuivies pendant la période comprise entre le 30 octobre 1951. et 6 novembre 1952. Durant ce laps de temps, 12 sorties ont eu lieu. On a procéde chaque fois de la même façon, et presque à la même heure du jour, à des pêches obliques-horizontales au moyen d’un filet en étamine du type Nansen, et ceci dans trois couches d' eau: de 0 à 50 m, de 50 à 100 m et de 100 à 150 m de profondeur. Pour chaque groupe zooplanctonique, figure, dans le recensement général, la liste des espèce les mieux représentées numériquement ainsi que le nombre total d’exemplaires. Pour les groupes plus importants sont consignées des données sur la densité et les modifications numériques de l’espèce au cours dune année.

     1. - Un peu plus de la moitié des espèces, sur notre station, ètait représentée par un petit nombre d’exemplaires. Les 73 espèces restantes apparaissaient toute l’année, ou pendant la majeure partie de celle-ci, en plus grand nombre. Chaque espèce est accompagnée d’une brève desription et de figures:

       A) Distribution verticale.

       B) Variations saisonnières du nombre des exemplaires.

      C) Niveau noyen journalier et amplitude de l’extension.

   2. - Des données exposées concernant le niveau noyen journalier, il ressort clairement que:

   A) Le plus grand nombre des espèces, sur notre station, (un peu plus de 50%) a son niveau moyen journalier dans la couche de 50 à 100 m. Parmi les autres, la minorité, neuf en tout, a son niveau moyen journalier dans la couche de 0 à 50 m, et une majorité notable, à une profondeur dépassant 100 m.

      B) Les modifications saisonnières verticales les plus significatives et les plus importantes apparaissent chez les espèces dont le niveau moyen journalier est au delà de 100 m, tandis que chez les espèces à niveau moyen journalier entre 0 et 50 m, elles sont à peine sensible.

     3. - L'amplitude de l'extension de chacune des espèces, sur notre station, est de 25 à 60 m. Elle est la plus accusée chez les espèces à niveau moyen journalier entire 50 et 100 m et la plus faible chez celles dont le niveau moyen journalier se situe entre 0 et 50 m.

     4. - Les figures 74 et 75 représentent les distributions verticales de la totalité du zooplancton et les oscillations, en cours d’année, de la profon­deur à laquelle on a trouve le plus grand nombre d'exemplaires. Cette profondeur est, en automne et en hiver, la plus voisine de la surface et durant les autres saisons, elle se trouve à partir de 100 m ou peu moins. Les plus grands écarts dans les oscillations de la profondeur à laquelle on a trouvé le plus grand nombre d’exemplaires, se manifestent au cours de la transition entre l’hiver et le printemps.

     5. - Une comparaison des valeurs de la profondeur à laquelle on a trouvé le plus grand nombre d'exemplaires avec celle à laquelle on a trouvé le plus grand nombre d' espèces, au cours d’une année, montre que:

       A) L'accroissement du nombre des espèces, dans les couches supérieures, commence avec le refroidissement des eaux de surface, c'est-à-dire en automne. Il est le plus sensible au moment de la stratification homotherme et le plus faible quand apparaissent les plus grands écarts de tempéra­ture entre les couches superficielles et la profondeur de 150 m.

      B) Sur notre station, dominent les espèces des eaux plus profondes et les modifications de la profondeur à laquelle on a trouvé le plus grand nom­bre d'espèces, en automne, au début du printemps et surtout en hiver sont dues, principalement, aux déplacements verticaux de ces espèces, tandis que, pendant l'été, leur influence est totalement exclue.

     6. - La densité de la totalité du zooplancton présente deux maxima, bien accusés: l'un, plus fort et plus de durée au début du printemps et l'autre, plus faible et plus court, pendant l'été,

     7. - De la densité de l'ensemble du zooplancton et des oscillations de la profondeur à laquelle on a trouvé le plus grand nombre d'exemplaires, au cours d’une année, il ressort que (fig. 76):

      A) Après le maximum estival, la densité de la totalité du zooplancton s'abaisse brusquement en automne et ceci principalement par suite de a diminution de cette densité dans les couches inférieures.

       B) En hiver, et durant le plus grande partie du printemps, la densité de la totalité du zooplancton va en augmentant: au début, par suite de l'accroissement de la densité dans la couche de surface et, au printemps, dans les eaux dont la profondeur dépasse 100 m.

        C) L’accroissement de la densité de la totalité du zooplancton été, est due, en grand partie, à l'élévation de la densité dans les couches d eau de moins de 100 m de profondeur.

       Ceci nous autorise done à conclure: que le maximum printanier de la densité de la totalité du zooplancton, sur notre station, est conditionné par le développement des espèces dont le niveau moyen journalier se trouve au delà de 100 m ou à proximité de cette profondeur, et maximum estival, par les espèces à niveau moyen journalier se situant au-dessus de 100 m.

 

Published

15.12.1955

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