Sur l'emploi de certains indicateurs pour le dosage de la chlorinité des eaux
Abstract
Cet ouvrage, traite le problème des indicateurs dans le dosage de la chlorinité des eaux salées, saumâtres et des eaux douces.
1) Nous avons pu constater de nouveau des écarts importants dans les résultats du titrage des chlorides par le procédé Mohr, donc par l’emploi de l’indicateur chromate de potasse, pour des échantillons à basses concentrations.
2) L’essai de l’AsO4’” au lieu du CrO4” comme indicateur, a donné des résultats encore plus erronnés, et par conséquent, la proposition, faite en son temps par Lange, de substituer l’AsO4’” au CrO4" comme indicateur, doit être abandonnée.
3) Des expériences avec la fluorescéine, menées parallélement aux essais des deux indicateurs, dont nous venons de parler, nous ont amené à constater les avantages de cet »indicateur d’ adsorption«. C’est lui, en effet, qui donne le moins d'écarts dans la consommation de nitrate d’ argent, d’où constance des résultats qui ne subissent pas d’augmentation comme cela se produit dans l’emploi du K2CrO4 et du Na3AsO4.
4) Il est constaté que, dans l’emploi de la fluoréscéine les quantités en ccm de nitrate d’argent observées sur la burette, dans le cadre d’une analyse complète, donc pour des titrages d’un même échantillon, répétés deux ou trois fois, présentent entre elles moins de différence que dans l’emploi du K2CrO4 et du Na3AsO4.
5) Cet indicateur peut donc trouver son emploi dans tous les titrages, pour des concentrations en chloride, allant de n/18 jusqu’à un peu au- dessous de n/150.
Le titrage de solutions à haut pourcentage en Cl’ par la fluorescéine, exige l’addition de quantités déterminées d’eau distillée, qui par dilution, ramènent l’échantillon dans les limites des concentrations permises. (Consulter le diagramme No 3 qui nous indique les quantités d’eau nécessaires pour 15 ccm d’eau de mer).
6) On peut aussi prévenir la coagulation prématurée à l’aide d’un colloide protecteur. Dans ce sens ont été experimentées entre autres substances:
1. une solution à 1 % d’amidon; 2. une solution à 1 % de gélatine; 3. une solution à 1 % de gélatine avec addition d’acide salicylique à 0,15 %.
La plus efficace a été la solution de gélatine (2 ccm pour 15 ccm d’eau de mer, plus 30 ccm d’eau distillée).
La solution amidonnée s’est montré moins énergique, quant à la solution de gélatine additionnée d’acide salicylique, elle s’est montrée sans effet.
7) Les échantillons contenant dans les 200 mg Cl/l et au-dessous doivent subir avant le titrage une réduction de volume. Le volume auquel ils doivent être ramenés est indiqué sur le diagramme No 4.