Remarques sur le développement et la croissance des otolithes de la sardine (Clupea pilchardus Walb.)

Authors

  • Radosna MUŽINIĆ

Abstract

      Les recherches sur le développement et la croissance de la Sardine ont donné les résultats suivants:

1. Les otolithes des tout jeunes exemplaires peuvent, pour une même longueur totale du poisson, présenter une forme, une taille et une structure différentes. On impute ces divergences à l'action de l’époque pendant laquelle a lieu d’éclosion, c’est-à-dire aux conditions qui règnent pendant les saisons correspondantes.

2. Les otolithes des exemplaires issus des pontes tardives (printanières) atteignent plus tôt leur forme définitive que ceux des poissons prove­nant des pontes précoces (automnales).

3. Les otolithes des individus des pontes tardives sont, au début, considérablement plus grands que ceux des exemplaires provenant des pontes précoces pour une même longueur totale. Il semble que la croissance des otolithes des exemplaires tardifs subisse plus tard un ralentissement par rapport à la croissance des individus.

4. Les otolithes des sardines précoces sont caractérisés par une large zone opaque autour du centre hyalin. Leur périphérie peut être d’une faible opacité. On discerne parfois, au sein de la zone opaque, un ou plusieurs anneaux hyalins faiblement accentués. Tout ceci se produit au cours de la première période de croissance.

      Les otolithes des sardines tardives sont caractérisés par une zone opaque étroite autour du centre hyalin. Peuvent lui succéder une zone hyaline assez large et une zone opaque. Ou alors, autour de la zone opaque se forment plusieurs anneaux hyalins alternant avec des zones d’une faible opacité. Ce système des anneaux donne souvent l’impression d’une large zone hyaline unique. Il est possible que certaines de ces formations se constituent en dehors de la période régulière de croissance de la Sardine.

      Dans la deuxième période de croissance apparaît sur l’otolithe des poissons issus des pontes automnales une zone opaque étroite. Chez les exemplaires des pontes printanières, elle est, d’ordinaire, large, indiquant ainsi une pousse très active au cours de cette période, ce qui contribue, dans une certaine mesure, à la régularisation de la croissance de ces poissons.

5. Les otolithes des individus provenant des pontes précoces semblent plus minces et plus fragiles que ceux que nous rencontrons chez les sardines tardives. On peut trouver ces deux espèces d’otolithes chez des exemplaires d’un même lot. Entre eux existent des formes de transition.

Published

15.12.1952

Issue

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