Etude du phytoplancton dans la région de l'lîle de Mljet dans la période 1951-1953

Authors

  • Tereza PUCHER-PETKOVIĆ

Abstract

      Ces recherches sur le phytoplancton ont été effectuées en relation, avec des expériences de fertilisation. Ce travail avait pour but d’enregistrer l’état du phytoplancton dans les lacs de Mljet, entre mars 1951 et mars 1953, c’est-à-dire avant la période d’amendement. Afin d’avoir une comparaison, on a fait aussi la station extérieure de Gonoturska.

      Cette étude établit les rapports, quantitatif et qualitatif, du phytoplancton dans les lacs est à Gonoturska.

      La confrontation du cours annuel du phytoplancton dans les lacs et à Gonoturska nous a révélé certaines différences: à Gonoturska, au cours du premier cycle d’études (III. 1951-III. 1952), la montée printanière s’est située en mai et celle de la période automno-hibernale en janvier alors que, pendant le second cycle (III. 1952-III. 1953) la première a eu lieu un mois plus tôt, c’est-à-dire en avril et la seconde en décembre.

      Au cours de ces deux années, dans le Veliko jezero, on n'à constaté qu’un seul accroissement en juin dans le premier cycle, et en novembre dans le second.

     Dans le Malo jezero l’accroissement printanier a eu lieu en juin aussi et celui d’automne n’a pas été observé, alors que, dans le deuxième cycle, l’accroissement printanier s’est situé déjà en mai, et en novembre celui de l’automne.

    On y mentionne les espèces ayant contribué pour une part importante à l’accroissement de la production du phytoplancton. 

    Les résultats obtenus à Gonoturska accusent des valeurs 5-10 fois inférieures à celles établies par  E r c e g o v i ć  (1936) pour la région ouverte à proximité de l’île de Šolta. 

       En comparant les moyennes annuelles, on a constaté dans le Malo jezero, une production maxima dans les couches superficielles et qui baisse rapidement avec la profondeur par suite du manque d'aération des eaux du bassin et de l’action nuisible de H2S (B u l j a n, 1956) s'accumulant dans les couches d’eaux au voisinage immédiat du fond. Dans le Veliko jezero, jusqu’à 20 m de profondeur, la quantité de phytoplancton était sensiblement égale, mais diminuait ensuite en allant vers le fond. Gonoturska était plus pauvre que les stations lacustres. On n'a pas établi d’écarts sensibles entre les couches d’eau respectives en ce qui concerne la quantité de phytoplancton.

      On indique les valeurs moyennes des phosphates et du phytoplancton pour les deux couches supérieures. La quantité des phosphates, à quelques exceptions près, a traduit un rapport inversement proportionnel à la production du phytoplancton.

     Sont mentionnées également les valeurs moyennes des silicates et du phytoplancton pour les deux couches supérieures et on a pu établir que, en général, une plus forte consommation de silicates avait coïncidé avec un accroissement du phytoplancton.

     Le pH O2 % et la température n’ont pas fait preuve de régularité par rapport au cours annuel du phytoplancton.

     Est présentée la relation entre le phytoplancton et le zooplancton.

     En ce qui concerne la production qualitative, les lacs sont beaucoup plus pauvres que Gonoturska par suite de l’amplitude beaucoup plus grande des fluctuations des conditions générales de vie (B r a n d t, 1929).

     Suit une liste des espèces identifiées sur ces stations, au cours de nos investigations. A partir des pêches au filet, on a déterminé, au total, 136 formes dont 72 dinoflagellées, 59 diatomées, 4 silicoflagellées et 2 coccolithinées.

     Des dinoflagellées 60 espèces sont présentes à Gonoturska, 32 dans le Veliko jezero et 39 dans le Malo jezero. A Gonoturska, les diatomées sont représentées par 50 espèces, par 39 dans le Veliko jezero et 34 dans le Malo jezero. 

    Les formes nouvellement enregistrées pour l’Adriatique sont Triceratium elongatum  G r u n o w  et  Ornithocercus Steini  S c h ü t t, trouvées jusqu’alors seulement dans le Détroit d’Otrante. Nous considérons Chaetoceros rostratus  L a u d e r  var. elongata comme une variété inconnue jusqu’à présent.

      Dans les lacs il y a plus de péridinées pérennantes que de diatomées. A Gonoturska et dans les lacs domine la flore de caractère néritique- océanique.

      Parmi les formes tychopélagiques quelques unes sont d’une impor­tance majeure dans la production totale des lacs.

      Les péridinées et les diatomées forment sur nos stations une végé­tation pérennante.

Published

15.03.1957

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